Faire soi-même son compost c’est : facile, économique et écologique ! Le compost apporte à vos plantations les éléments nutritifs dont elles ont besoin sans recourir à la chimie. De plus, il limite votre quantité d’ordures ménagères et vous permet de fabriquer un produit organique de qualité pour le sol de votre jardin.
Le compostage, un principe 100% naturel
Le compostage est la transformation, en présence d’eau et d’oxygène, de déchets organiques par des micro-organismes (champignons microscopiques, bactéries, etc…). Le produit obtenu se transformera dans le sol en humus (le compost), très utile en jardinage.
Au bout de 4 à 8 mois, les déchets perdent leur aspect d’origine et deviennent compost. Celui-ci se caractérise par un aspect homogène, une couleur sombre, une odeur de terre de forêt et une structure grumeleuse, fine et friable. Les déchets de départ ne sont plus visibles, à l’exception de bouts de bois et autres résidus difficiles à composter qu’il faudra encore laisser se désagréger.
Que peut-on composter ?
Les déchets du jardin sont bénéfiques au compost comme les feuilles, les fleurs, les mauvaises herbes, la tonte de gazon, la paille, les copeaux…
La plupart des déchets de cuisine sont eux aussi utilisables pour le compost comme les épluchures, les coquilles d’œufs, le marc de café et les filtres en papier, sans oublier le pain, les fruits et légumes abîmés, les laitages et fromages… Mais attention, ceux-ci sont riches en protéines et peuvent apporter de mauvaises odeurs. Petit conseil : lorsque vous mettez des déchets de viande, des produits laitiers ou des aliments pourris, faites un trou dans votre compost et enterrez-les sous 10-20cm.
Viennent se rajouter à la liste les ordures ménagères comme les mouchoirs en papiers, les cendres, les essuie-tout, les journaux… En résumé, un tiers de nos déchets peuvent finir en compost !
L’art du compost : le mélange
Si la transformation des matières s’opère de façon naturelle, il faut toutefois respecter certaines règles essentielles pour obtenir un bon compost. Il est impératif de mélanger différentes catégories de déchet. Les matières doivent être régulièrement aérées, pour cela il suffit de retourner de temps en temps les éléments qui constituent le compost à l’aide d’une pelle. Il faut également surveiller l’humidité de votre compost qui ne doit pas être trop élevée, car cela diminue la quantité d’air présente et ralentit le processus de fermentation. Pour remédier à ce souci, souvent lié à un problème d’évaporation ou de pluie, il suffit de recouvrir votre compost d’une bâche. A l’inverse, si votre compost est trop sec, il faut l’arroser afin d’éviter que les micro-organismes ne meurent par manque d’eau. Tous ces déchets, maintenus dans une atmosphère suffisamment humide et aérée, finissent par fermenter et se décomposer, aidés en cela par les micro-organismes, les petites bêtes et insectes.
Plutôt tas ou plutôt bac ?
Il existe plusieurs méthodes et matériels pour faire votre compost. Chaque solution a ses avantages et inconvénients.
Le compostage en tas consiste à regrouper les déchets à même le sol afin de former un tas d’une hauteur variable. Il n’y a aucune contrainte de volume et les déchets sont toujours accessibles et visibles ; cela facilite donc la surveillance. Petits inconvénients : le tas est à la merci des animaux et est exposé aux aléas climatiques qui peuvent rendre le processus irrégulier, voire plus long.
Un composteur ou « bac à compost » se présente sous la forme d’une structure en bois, en métal ou en plastique. Il s’agit d’une bonne solution pour le confort visuel. De plus, le compostage peut être rapide (4 à 5 mois). Petit hic : cette solution convient uniquement pour les petits volumes (1000 l maximum). Si vous optez pour un bac à compost, choisissez de préférence la marque NF environnement qui vous apporte des garanties sur la qualité du matériel.
Utilisez votre compost !
Le compost peut avoir de nombreux effets bénéfiques pour le sol et les végétaux. Il augmente le taux de matière organique dans le sol et améliore la capacité de rétention d’eau et la porosité du sol tout en contrôlant l’érosion. De plus, il contribue à la croissance des plantes et des fleurs et aide les végétaux à développer un bon système radiculaire.
Utilisez-le sur votre gazon, dans votre jardin, autour de vos arbres ou mélangez-le avec du terreau d’empotage pour vos plantes.