La loi du 3 Janvier 1977 a confié aux CAUE la mission d’une pédagogie du respect du patrimoine, et de sa reconnaissance pour l’intérêt général. Un respect qui doit se comprendre par une exigence d’investigation heuristique, et une reconnaissance qui doit s’interpréter à travers une exigence de filiation culturelle. En ce domaine, eu égard à la fragilité de ce patrimoine, le CAUE de la Martinique a souvent été à l’initiative de cette prise de conscience : une démarche qui s’est investie notamment dans un souci de permettre à chacun d’opérer son propre «archivage » – avant toute démolition – de certaines réalités de notre histoire, auprès desquelles l’on passe bien souvent sans les remarquer.
C’est encore à cette indifférence, qui somme toute n’est que méconnaissance, que s’attaque le présent ouvrage qui invite le lecteur à lever les yeux en marchant dans les rues. Au-delà d’une simple préoccupation esthétique spontanée, il convient d’admettre que ce secteur de la ferronnerie d’art, trop souvent délaissé, révèle à la lecture de cette étude toutes ses potentialités quant à la qualité des parements des constructions. Une reconnaissance de la qualité qui devrait ouvrir à cette activité de nombreuses possibilités au plan de la formation professionnelle, et permettre à ce secteur d’affirmer ainsi de réelles aptitudes dans le domaine économique.
(Extrait préface J. Pamphile, directeur du CAUE de 1979 à1998.
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