2007 pourrait être qualifiée de l’année de tous les risques pour la Martinique. Il s’agit en tout cas de l’année où à deux reprises, la nature nous a rappelé à son bon souvenir.
Oui, nous vivons dans un environnement privilégié, mais qui peut parfois se révéler dévastateur pour l’homme et ses biens.
Le 16 août et le 29 novembre 2007 sont deux dates qui resteront gravées dans la mémoire collective, et qui constituent une piqûre de rappel nécessaire.
Ces évènements nous obligent à une indispensable remise en question de nos habitudes et de nos modes d’habitat avec pour mots d’ordre : renforcer les attitudes de prévention, améliorer l’existant, gérer les situations post crises, et finalement développer en chacun de nous une vraie culture du risque.
Il est en effet apparu, que personne n’était véritablement prêt, ni dans les procédures à suivre, ni en matière d’équipement. On ose à peine envisager les conséquences d’un séisme majeur sur nos infrastructures ou sur notre habitat.
Cette culture du risque passe bien entendu par une définition claire des compétences, qui fait quoi et à quel moment, par une meilleure implication des acteurs de la société civile, une plus grande participation citoyenne, une meilleure définition de la notion de catastrophe.
Nous devons vivre avec les risques, jusqu’à arriver à un niveau de confiance de la population qui lui permet de distinguer l’évènement naturel, de la notion de catastrophe. Il faut pour cela avoir confiance à la fois dans ce qui constitue l’organisation de son espace de vie (lieu de vie, maison, quartier, ville), mais aussi dans la capacité des structures institutionnelles ou administratives à faire face à une crise naturelle majeure.Il faut que le risque soit identifiable quand il survient, admis par tous, connu dans ses conséquences, et parfaitement intégré.
Le CAUE de la Martinique dont l’une des missions principales est d’informer et de sensibiliser la population sur son cadre de vie, a donc choisi d’aborder cette question des risques naturels sous 3 angles différents : un rappel historique de 2 phénomènes marquants survenus au cours des siècles passés, la prise en compte de la notion de risques à travers les textes réglementaires et les documents y afférant, une présentation des désordres relevés par l’équipe du CAUE suite au passage de DEAN.
Bien entendu, nous vous proposons comme à l’accoutumée, d’en savoir plus sur le regard que porte quelques-uns des principaux acteurs locaux en matière de prévention des risques.