De nos jours, on constate que les débits de la régie tendent à disparaître ou à se transformer. En effet, soit elles ferment parce que les gérants ne trouvent pas de relève pour reprendre la gestion de leur boutique, soit elles mettent la clé sous la porte à cause des difficultés économiques (mauvaise gestion, féroce compétition avec les grandes structures commerciales entraînant une baisse de leur fréquentation…). A l’opposé, certaines boutiques de quartier plus chanceuses se modernisent, s’agrandissent ou diversifient leurs activités. Ainsi, nous assistons depuis quelques années à une mutation sans précédent des débits de la régie traditionnels qui essaient de s’adapter à l’évolution rapide de la société martiniquaise et aux climats économiques fluctuants.
Partons donc à la rencontre de nos “débits de la régie”, afin d’évaluer les conditions de leur développement à travers leur histoire et leur positionnement dans nos modes de vie, en s’appuyant sur le regard que portent divers acteurs martiniquais sur ces derniers.