L’île de Cayenne un archipel ville-nature autosuffisant
- Auteur : Etudiants DPEA : Manon Besançon, Morgane Besse, Paul Chevalier, Pauline Grolleron. Etudiants DSA : Florian Arrivault, Anys Merhoum, Jérémy Serrurier, Guillaume Sicard.
- Editeur : Direction des Affaires Culturelles de la Guyane
- Année : 2015
- Pages : 258
Unique territoire français sur le sol sud-américain, la Guyane est sujette à des problématiques démographiques, environnementales et énergétiques qui posent la question de son développement à l’horizon 2040. L’île de Cayenne ne fait pas exception puisqu’elle englobe simultanément le centre historique et décisionnel de la Guyane, en concentrant les équipements universitaires, administratifs, et culturels les plus importants du département. Entité géographique unique de la récente collectivité territoriale, elle présente une large variété de paysages bâtis et naturels où cohabitent une grande diversité de nationalités et de cultures.
Commanditée par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de la Guyane, le présent travail propose une nouvelle appréhension du chef-lieu guyanais et de son territoire administratif. Elle s’inscrit dans un cycle d’études prospectif entamé au premier semestre de l’année 2015 – 2016 sur la totalité du territoire de la Guyane. Cette collaboration entre la Drac et l’École d’architecture de la ville & des territoires se caractérise par l’association du dsa d’architecte-urbaniste et du DArchitecture post-carbone, preuve d’une volonté d’aborder transversalement les thématiques d’aménagement du territoire et de développement énergétique.
En s’attachant à apporter un regard nouveau sur les identités multiples du territoire insulaire cayennais, cette étude choisit de révéler les ressources d’une Cayenne capitale administrative et culturelle, à la fois expérimentale, autosuffisante et novatrice dans l’aménagement de son territoire.
Ce travail prospectif illustre une alternative au modèle proposé par les documents d’urbanisme en vigueur. Il défend le postulat que l’augmentation de la population n’implique pas systématiquement une destruction d’espaces naturels et une consommation d’énergies fossiles toujours plus importante. L’étude réinterprète les ressources dormantes du territoire afin de faire émerger une autre vision de l’île de Cayenne. Véritable ville-nature équatoriale, la capitale assume de nouvelles manières exemplaires d’habiter ses paysages naturels et bâtis. Rendu productif, plus résiliant et endogène, le territoire revêt le rôle d’un pôle majeur d’expérimentation et d’avant-garde à l’échelle de toute la Guyane.